dimanche 14 décembre 2008

Les «putes»

Les hommes Méditérranéens. Parlons-en.

Bien entendu, je suis biaisé car j'ai été élevé par une mère au caractère fort (elle a accouché de trois bébés pesant un total de presque dix kilos en douze minutes. À froid. Sa férocité a été acérée mettons), qui nous a inculqué qu'il est important de se ramasser, de faire la popotte, de nettoyer ses lieux, d'être respectueux envers les femelles (et de toujours marcher à l'extérieur de chacune qu'on accompagne) et, manifestement, d'être bons baiseurs et cunnilinguistes (je ne sais pas trop comment elle a réussi ce dernier tour de force, mais *schling*).

(Oui oui, je le sais mes amies canadiennes, j'ai une allergie à tout ce qui porte sur le nettoyage. Les femmes de ménage sont mon SEUL (oui oui, le seul. J'vous jure) compromis avec mon éducation maternelle. Ma mère me le pardonne sauf quand je déménage et qu'elle est prise à frotter mon appart libéré le temps que les mâles sortent les meubles et les boîtes. Et elle me le rappelle à CHAQUE opportunité).

Anecdote : pour mon éducation universitaire, j'ai décidé d'aller à Concordia (une université anglophone de seconde classe à Montréal) au bacc. afin de faire mon éducation financière en anglais et d'affûter ma maîtrise de cette langue. J'ai quitté un CÉGEP des plus francophones à Longueuil, rempli de belles personnes aux yeux bleus, pour aller dans l'école la plus cosmopolite de la planète.

À ma première session, je me suis fait un ami franco qui travaillait auprès d'Italiens. J'avais rencontré une Grecque piiiitoune dans un de mes cours qui m'a fait un sourire et j'en ai parlé à mon chum. Il m'a expliqué d'un ton tout à fait incrédule que je ne peux PAS toucher. Pourquoi? Car elle est vierge et qu'elle ne se fera toucher que par SON mec, lorsqu'elle aura la grosse pierre éclatante à l'annulaire gauche (au Québec, les communautés immigrantes gardent leurs valeurs figées des années de leur exode, car il n'y a pas une culture prépondérante qui les oblige à prendre ses us et coutumes - contrairement au reste du continent américain).

Et les mecs? Ils avaient les Québécoises comme exutoire, qui ont généralement une affinité pour les foncés et qui, à l'âge universitaire, sont rendus à l'étape où elles assument leur sexualité, mais elles ne comprennent pas encore que le sexe PEUT durer plus que les six minutes requises pour faire solidifier/éjaculer le Portuguais moyen. Les beaux foncés sont beaux parleurs aussi, l'handicap principal des Québécois américanisés gauches et timides.

Bref, les môtels sur le bord de la Métropolitaine servent à délier les mecs en attendant que maman lui trouve la Bonne Fille qui mérite de prendre le relais de le nourrir et de lui décrotter les bobettes. Ces môtels servent ensuite à délier les mecs mariés à des nouvelles mamans à peine déviargées.

C'est mon impression et, tel que mentionné au feuilleton précédent, c'est une impression provenant d'entretiens avec bien des amies platoniques, dont un bon nombre à l'université qui viennent de familles originaires de la côte Méditérranéenne et qui obéissent au sort qui leur a été imposé de par leur carence en chromosome Y. J'ai aussi eu la chance d'en rencontrer quelques-unes dans la trentaine par la suite, et elles sont TOUTES soit divorcées et nouvellement dévergondées, soit sur le bord de faire le Grand Saut (lorsqu'elles sortent du bercail, mariées, et qu'elles côtoient les Québécoises tant méprisées, elles apprennent des choses).

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Les hommes Algériens sont Méditérranéens. Tout crachés (bon, pas TOUS - Nadir est d'apparence gentille). En plus, ils ont l'Islam dans la poche arrière. Il est clair que le Coran OBLIGE les hommes à respecter les Femmes, mais seulement parce que la Mère est le centre de la Vie, et que les Femmes sont donc Saintes (mom, t'es bin fine, mais t'es pas Sainte ;). Or la dichotomie est créée car la Femme se doit de se COMPORTER comme une Sainte. Donc :

- Une femme ne peut pas fumer dans les rues d'Alger, de crainte de se faire lancer des pierres par des hommes zélés (sans farces).
- Une femme va se faire surveiller par tous ses voisins pour s'assurer qu'il n'y a aucun homme qui l'accompagne.
- Un couple ne peut PAS se toucher dans un lieu public ici (du moins, pas des lieux à tendance arabisée. Certains quartiers sont encore vaguement français et on peut se faire des flattounes de mains furtives sans TROP écoper. Ma copine me fait savoir où on est selon ses avances ma foi TOUT À FAIT sensuelles. Jamais une main dans le dos n'ait été aussi évocateur :D), même s'il est marié.
- La femme divorcée retourne habiter avec ses parents et devient une ermite. La maman va ensuite tenter de négocier une relation avec un homme pour sa fille «souillée». La femme est OBLIGÉE de prendre ce qui lui est donné, car elle est un fardeau et une honte pour la famille (bon, c'est une généralisation, mais ce n'est pas une exagération pour bon nombre de femmes).

En bref, une femme ne peut pas être Femme dans le sens québécois (une personne à part entière, libido intacte et mère lorsqu'elle aura roulé sa bosse et qu'elle soit prête selon ce qu'ELLE ressent pour son homme et vice-versa - nota le Latin du vice). L'Algérienne est Sainte, et tout comportement qui trahit le sens sacré de son existence mérite le dédain de la société. Elle devient «pute». Le pire épithète qui puisse être conféré. Et on demeure aux aguets, car on semble présumer que TOUTE femme est «pute» (car elles ont ce que convoitent les hommes réprimés - le sexe féminin. Et, bon, selon la définition prépondérante, les femmes SONT putes. J'ai été élevé à respecter les hormones féminins et les dieux savent que je les vénère).

Voilà ma perception de la misogynie d'ici. Je vous invite à lire l'article suivant qui est apparu peu après mon arrivée en guise de conclusion (notons que le salaire mensuel moyen d'un Algérois selon mon impression est d'à peu près 25 000 dinars. Vaguement l'équivalent de 450 $CAD) :

http://www.elwatan.com/Victimes-de-harcelement-sexuel-2

Nota bene : Les femmes représentent la VASTE majorité des étudiants universitaires ici en Algérie. L'éducation n'est pas encore valorisée d'un point de vue économique, mais j'ose croire que la mondialisation va un jour atteindre ce petit patelin isolé (l'Algérie est un des derniers irréductibles à ne pas se lier à l'OMC). Il y a de l'espoir. La génération de mes enfants ici verra des femmes en postes supérieurs, sans époux (en ce moment, il y a déjà beaucoup de femmes qui font l'équilibre entre la carrière et les obligations répressives de la famille). Leurs enfants verront des femmes bourgeoises mariées à des hommes étrangers ou qui élèvent les enfants. Un jour, on pourra faire une fellation dans un stationnement sans risquer 5 mois dans une prison algérienne débordante (non, pas des farces. Homme et femme. Pour «atteinte à la pudeur», un fourre-tout utilisé par les policiers et les juges, pratiquement sans indignation du peuple ovin - et la liberté de la presse est relativement très bonne ici, c'est ce qui est tragique).

1 commentaire:

Debjat a dit…

"La génération de mes enfants ici verra des femmes ..."...Je suis intriguée; est-ce un lapsus ou non...
Grin.