jeudi 11 décembre 2008

L'appartement

Je voulais attendre de faire un montage vidéo de l'endroit pour vous faire comprendre que je vis dans une place HOOOOOTTE, mais ça attendra l'arrivée de mon adaptateur pour que je puisse recharger la pile de ma caméra. Le 31 décembre. Chu nono.

(...à moins que je ne puisse emprunter un appareil. À voir. Je sais pertinemment que mes lecteurs n'attendent que ça pour pouvoir poursuivre leurs vies canadiennes frigides. J'aime abuser de mon pouvoir et faire languir. MOUUUUUUAAAHAHAHAHAHA!!!!).

J'ai emménagé samedi le 8 novembre. Je n'avais que mes valises, alors ce n'était rien d'éreintant. L'appart avait été meublé depuis ma dernière visite et j'ai été TRÈS content (et j'ai dansé une danse particulière secrète. Les Loups gardent des secrets. C'est comme ça quand on est programmé pour s'arracher nos membres si on se fait prendre au piège. Ouille). La place était magnifique et j'allais être bien.

Le soir venu, ma nouvelle voisine d'en bas TOUT À FAIT croquable aux petites fesses est venue m'inviter prendre une bière au voisin encore plus bas (il y a cinq appartements dans la villa, mais ce n'est pas un immeuble normal. On ne croirait pas qu'il y en avait autant et chacun est différent). Je suis descendu, bien conscient que je devais faire une bonne impression auprès de mes nouvelles connaissances, question de ne pas être rejeté comme les dix éclairs au chocolat recouverts de crème fouettée en cacanne mangés par une boulimique qui vient de casser avec un mec sadique-narcissique qui aime les femmes «qui passent par un cadre de porte». Genre.

Arrivé en bas, j'ai trouvé Reda, un mec nouvellement marié de 40 ans (les mecs mariables sont en demande icitte. Ils font bien d'attendre. Maman fait la lessive alors y'a pas de presse) tout à fait cool qui attend son premier enfant et qui connaît le football Américain. Nous nous sommes amusés et Nawell (la porteuse du cul intouchable mais autrement rougissable) devait quitter pour rencontrer «ses amis» (des hommes apparemment. Hm. Fille de party me dis-je).

Parenthèse : j'aime avoir des amies platoniques «intouchables». Mon moi Cartésien a appris à un âge assez précoce qu'il est stratégiquement préférable de les cumuler - même les hottes - pour quelques raisons :

- Parfois, il y a des considérations politiques qui compliquent la cruise. Notamment quand tu viens d'emménager dans une villa à Alger et que ta voisine callipyge est la fille des proprios et que tu ne connais personne et qu'un froid post-sexe peut être EXTRAORDINAIREMENT nocif pour toute interaction sociale dans ton nouveau pays.
- On peut parler de cul avec une amie platonique d'une manière BIEN plus franche et crue qu'avec une fille qui a un potentiel romantique. Parler de cul avec une fille fait apprendre sur les fibres psychologiques féminines qui permettent de manipuler cette libido. Très pratique pour un homme narcissique-sadique.
- Les filles ont un instinct fascinant de par lequel elles DOIVENT présenter leur ami platonique aux belles fesses à leurs amies par pure curiosité de savoir s'il est bon au lit (les femelles sont curieuses).
- L'amie platonique sort en meute de Louves. Être le seul Loup avec cette meute va donner l'impression IMMÉDIATE que tu es Mâle Alpha. Les femelles ont l'instinct d'aller vers les Mâles Alpha, question de tester leur pouvoir d'arracher le Loup à la meute de femelles. Le reste de l'interaction est délicate, mais mon expérience m'a fait comprendre que ces femelles sont réellement chattes et qu'elles ne méritent pas notre jus biologique, car les chattes aiment prouver qu'elles sont encore attirantes en allant voir des Loups alpha, même lorsqu'elles sont en couple (je n'aime pas les chats, mettons).
- L'amie platonique insiste de payer son souper quand on sort, question de renforcer son statut de Femelle Indépendante. Un ami platonique se DOIT de ne pas insister, pour ne pas perdre la relation de platonicité. Ça me va, mettons.

Fin de parenthèse.

En bref, Reda m'a sorti au Carthage, endroit où les Algérois peuvent boire dans un environnement sans tabous ni jugements (les Algérois ont tendance à tout connaître sur leurs voisins et à les juger. Il y aura un feuilleton sur ce sujet lorsque j'aurai terminé ma compilation de Choses Qui Me Font Chier À Alger). On a bu et discuté de techniques de nettoyages interfessiennes et de la montée de l'Islam au moyen-âge et tout itou. À un certain moment donné, deux homosexuels (mouaip. Bar spécial) se sont assis à côté de nous et Reda leur a donné la bise.

Parenthèse : les hommes se donnent la bise ici. Les femmes SE donnent la bise ici. Les hommes NE DONNENT PAS la bise aux femmes ici (bon, à moins qu'on ne soit dans mon groupe d'irréductibles simili-français. Mais ils sont FORTEMENT minoritaires). Je ne suis PAS DU TOUT habitué de sentir une barbe sur ma joue. Pire : ils se donnent la bise de GAUCHE À DROITE ici. Au Québec, nous nous donnons la bise (entre HOMMES ET FEMMES) de DROITE À GAUCHE. Disons qu'il faut comprendre que cette confusion mène à deux têtes qui penchent du même côté, et les bouches s'alignent. Heureusement, mes réflexes sont encore bons et j'ai toujours évité mon premier baiser mâle-mâle, mais il y a eu des moments un peu étranges.

Double parenthèse : je viens d'aller faire une miction du jeudi soir (notre samedi, pour les lecteurs assidus). Je n'avais pas le goût de sortir alors j'ai décidé de taper des niaiseries sur mon blogue en clavardant avec ma copine qui aura ses feuilletons éventuellement (même si elle me pousse à la mentionner. Ça va venir). M'entéka, il y avait un LÉZARD, de presque TROIS CENTIMÈTRES DE LONG dans ma salle de bains. Il faut comprendre que je n'aime pas trop les bibittes et que je n'ai JAMAIS vu un lézard à l'extérieur d'un bocal hermétique dans un pette-shoppe de centre d'achats.

...j'ai un reptile dans ma salle de bains. J'ai pourtant BIEN DEMANDÉ s'il y avait des bibittes à Alger avant mon départ et on m'a ASSURÉ qu'il y en avait AUCUN (moins qu'à Montréal). Maintenant, ma copine rit de moi et me dit de laisser tranquille un prédateur écaillé insectivore qui pourrait FORT BIEN s'immiscer dans mes draps et méprendre mon sexe pour un mille-pattes de sa taille.

(Le Loup va probablement porter ses bobettes cette nuit. Et dormir dans un coin avec un balai à la main. Les lumières allumées. Sans dormir).

Fin de parenthèse.

Les pédé, selon mon chauffeur de taxi, Nabil, sont nés avec des sexes de femmes ET d'hommes. Bien que les hermaphrodites existent, son incompréhension TOTALE du concept de la sodomie (qui est proscrite par le Coran) m'a été crampante au plus haut niveau.

M'entéka, le but de ce feuilleton était de démontrer que j'ai une voisine PI-TOU-NE et qu'on m'a invité à boire solidement et que je me suis fait cruiser. À Alger. Par des mecs qui se disent «polyvalents». Comme lorsque je sortais au Village avec ma copine bisexelle et SA copine lesbienne. Et SES amies lesbiennes. Entourés de LEURS amis gais.

...mouaip. Mettons que je ne m'attendais pas à tout ça. J'ai choisi le bon appart.


N.B. : NOOOOOOOONNNN, je ne suis pas gai (malgré les apparences. Oui j'ai la coiffure d'un rescapé de LaFontaine, les manières d'un Cro-Magnon et la bédaine d'un routier friand de poutines et de caisses de 28 de Laurentide, mais je suis bel et bien hétéro. Surprise). J'aime les gais toutefois BIEN MIEUX que les imbéciles qui obligent à leurs femmes et à leurs filles de porter le hidjab et qui qualifient de 95% des femmes du quartier de «putes». Il est à noter que PAS TOUS les Algérois mâles sont des imbéciles, mais y'en a une trâââlée.

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