samedi 29 novembre 2008

Le vol et l'arrivée

Bien que ça puisse paraître étrange, car je VIENS de recevoir mon premier passeport (le 11 septembre avec un visa pour l'Algérie. Mouaip. Pas très safe ça), j'ai beaucoup voyagé dans ma vie. Lorsque j'étais directeur du marketing pour la Bourse, je faisais régulièrement le tour des grandes villes américaines (et, bon, 15 visites par an à Winnipeg/Saskatoon/Régina. On ne peut pas tout avoir) et j'ai déjà vécu l'écoeurement des hôtels et des valises. J'en ai toutefois pas donné l'impression lorsque, avec Mon Australien à mes côtés et une longue file d'Algériens impatients de regagner leur patelin derrière moi, j'ai dû jeter toutes les bouteilles de produits de soins hygiéniques car ils contenaient plus de 100 ml. En même temps, bien entendu, je devais vider TOUT ce que contenait ma petite valise, incluant des choses qu'on préférerait ne pas montrer à des mulsulmanes voilées (des condoms bref. Oui, j'étais optimiste. Gnan).

L'avion était, évidemment, en retard. J'ai donc dû endurer mon collègue qui portait un complet trois pièces pour le vol (j'étais en t-shirt et en shorts trois-quarts. On faisait un drôle de couple).















Vol de sept heures en classe économique. Nul besoin de décrire outre mesure, mais c'était pénible, ankylosant et je n'ai pas dormi. Je n'avais pas non plus de montre, alors je faisais un décompte mental des minutes restantes avant de voir la côte portuguaise. Manifestement, je compte mal parce que j'ai passé trois heures à me demander quand l'océan allait arrêter.
Sur le vol, il y avait un belligérant assis deux rangées derrière la mienne. Il s'est engueulé à quelques reprises avec l'agent de bord et parlait fort avec la pauvre demoiselle assise à son côté droit (jolie fille. Hm. Ça r'garde bien pour mon année auprès des Algériennes).
Enfin, on débarque. Les gens se chamaillaient à coups de coude (particulièrement les madames voilées. La frustration sexuelle semble avoir des conséquences uuniverselles) pour sortir, ce qui a inévitablement pour résultat de ralentir de moitié le taux de débarquement. Au douanes, suivant les instructions qui m'ont été données par mon collègue le vétéran de la chose, j'ai tenté de passer le plus inaperçu que possible. Évid, j'avais Monsieur-La-Grande-Gueule à côté de moi. Voyant le seul visage blanc dans la file, il commença à m'expliquer qu'il travaille à l'Université de Montréal dans la fac de criminologie et que j'allais adorer les femmes algériennes et que je devrais avoir hâte d'aller à la plage car elles portent le bikini et que les fesses sont délicieuses. À tue-tête. Juste avant d'arriver à mon agent, le mec devant lui a commencé à l'engueuler en arabe. Sans connaître le moindre mot, j'ai tout compris et il lui disait de se farrrrrmer la yeule, car il y a des femmes et des petites filles en file et qu'il n'a aucune classe et il devrait protéger leur pudeur et etc.

...et l'agent me regardait. Super.
On a récupéré nos bagages sans incident et quelqu'un était supposé nous attendre. On a passé la foule et pas la moindre évidence de quelqu'un qui était venu pour nous. J'allais prendre un taxi quand Mon Australien m'a dit qu'on devrait repasser.
Au bout de la foule, nous attendant patiemment, il y avait une grande brune avec notre chauffeur, Monsieur Hamar. Puisque je dois maintenir une distance professionnelle appropriée face à elle, je la décrirai avec parcimonie :
...é amanchée pou' veiller tard. Solide. Sérieux. Saguenéenne en plus. Voyelles (et jambes) longues (lacelle à gauche dans la dernière photo). Arg. Voici mes premières impressions de mon nouveau chez-moi en quittant l'aéroport :









































L'hôtel Aurassi allait être notre demeure pour quelques semaines, le temps de me trouver un appartement. C'est un énorme monument construit dans les années '70, à l'époque de la crise du pétrole et d'un pays aux revenus importants qui cherchait à se reconstruire et à regagner son âme. Il n'a jamais été rénové non plus, et les décorations reflète le nec plus ultra du luxe Austin Powers (ma chambre était décorée en orange et brun. Stupidement, j'ai oublié de prendre un cliché. 'faut voir pour comprendre).
Mon Australien, grand voyageur dans les pays pauvres, était en tabarnak que sa couette était déchirée. Pour un joueur de rugby qui eut témoigné de moults défécations humaines dans les rues de Kaboul, il faisait pas mal sa poule de luxe.

Le soir venu, nous sommes allés sur la terrasse rejoindre les collègues pour une bière (nous sommes une douzaine dans l'équipe). La vue sur la ville était phénoménale (mais, bien entendu, elle apparaît très mal dans la photo. J'ai juste pris deux bières à huit piâsses! J'vous jure!!).













...et le repas moins-que-parfaitement-phénoménal (la bouffe au resto de l'hôtel était à peine comestible) à 60 $CAD :





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