mardi 25 novembre 2008

Le pré-départ

J'avais fait des recherches sur l'Algérie. Tout ce dont j'ai pu trouver à lire. Certains textes étaient chauvins, manifestement subjectifs et parfois franchement racistes (provenant de la France, bien entendu). D'autres étaient, à partir de mon petit patelin Varennois confortable, plus crédibles. L'ambassade du Canada disait que je devais faire gaffe, mais qu'autrement c'était un pays qui acceptait bien les châtains pâles qui apprenaient quelques mots d'arabe (j'avais déjà dépensé 600 $ sur des DVD-ROM et livres me permettant d'apprendre cette langue tout à fait exotique. J'vous jure, tentez votre chance. Les voyelles ne sont pas indiquées à l'écrit et, malgré la prépondérance des «J» superficiels, c'est pas mal plusse phoqué qu'on ne le croirait (s'agit de savoir où sont placés les points).

J'avais de la misère (mes amis algériens, on dit ça au Québec. Je sais que c'est outrageusement exagéré pour vous. Toffez) à assimiler ce que j'allais vivre. Bon, puisqu'il n'y a pas grand chose que je peux faire pour me préparer au choc profond que j'allais vivre, on saute à pieds joints et on fait face au départ imminent.

Mon frère, une semaine avant mon départ, a acheté une pitoune (1ère définition : le féminin de pitou) au nom de Shmi (Madame Steffie, la belle-soeur, est une fana de Star Wars et n'aime pas les chiens [Shmi est la maman d'un des personnages importants. Ne me demandez pas lequel. Pitié]. Elle allait nommer la bébé de la famille à sa façon si elle était obligée d'endurer une bibitte jappeuse dans sa demeure et mon frère, fin diplomate, a courbé l'échine et accepta le nom ainsi que tout engagement face aux ramassage de fèces qui allaient être produits par la nouvelle arrivée dans la cour). La voici :
















La veille de mon départ, Marc (le frèrot qui a manifestement acquis mes gènes photogéniques que j'ai laissé à traîner dans l'utérus de notre génitrice toujours pitoune [2e définition : le féminin de piton - personne douée de pitounitude]) et moi nous nous sommes attardés à notre activité fraternelle traditionnelle : le DVG. Drunk Video Game night. On a achevé la première édition de God of War. Ca s'est terminé à 1 h 30 du mat. Belle veillée.
























(Le futon dans la photo a été mon lit pendant sept semaines. J'ai encore les marques de boutons du matelas sur mon bourrelet droit. La photo de linge éparpillé illustre mon dressing. Mouaip).

Messu réveillé sans cadran le lendemain, me disant que le bureau peut bien attendre mon désengourdissement la journée de mon départ. Je suis allé fumer une cloppe à l'extérieur où le soleil matinal m'eut grillé les rétines toujours atteintes d'alcoolémie. Steffie était dans la cour. Heureusement, j'avais ma caméra sur moi :















...Steffie n'aime pas être prise en photo.

À son départ pour le travail, mon frère et moi nous nous sommes faits une poignée de main stoïque, masculine et anglo-saxonne (c'-à-d. un peu crochie par la bière prise la veille). Je tentai ensuite de faire entrer assez de linge pour toffer un an de climat inconnu dans deux valises et un carry-on. 'me sentais comme Rocco dans la scène avec la petite Slovène de 4'10"/90 lbs. Vous la connaissez tous sans doute. Sinon, je vous recommande de ne plus lire ces platitudes pornographiques de psychopathe.

Au bureau, j'ai fait mes au-revoirs aux collègues. La petite pitoune (la 2e définition cette fois-ci) Varennoise du cubicule d'à-côté a accepté de paraître sur mon blogue. Je n'ai aucun doute que ça va lancer sa carrière de toppe mannequin de lingerie fine.









...et je me suis rendu à Trudeau avec Mon Australien.
«L'aventure commence».

(Pour ceuses qui ne connaissent pas, c'est ce que dit la pétasse à Bruce Willis avant le cunnilingus cathartique pré-crise-de-montre-sul'-kangourou. Si je vous ai perdus, tant pis. J'vous ai avertis).

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