mardi 25 novembre 2008

HOSTIE de MBA

Ça y'est, j'ai l'emploi. Et le MBA commence. Phoque.

J'ai emménagé dans le sous-sol de mon frère à la fin août. Nous avons développé le FWB («Floating With Beer», qui exige une piscine hors-terre dans une cour de banlieue rive-sudienne de Montréal, deux matelas flottants, deux mogues isolés prenant la forme de ballons de foot, de la bière froide et, bon, deux frères jaseux). Sa nouvelle épouse fut étrangement complaisante face à mon arrivée si l'on considère que je suis a) fumeur, b) traîneux et c) attiré par tout ce qui pourrait choquer une fille qui, selon toute apparence, est d'une décence Victorienne (elle vient de Laval. Genre).

Je m'étais inscrit à trois cours car, cââââlisse, les cursus des trois me plaisaient. J'ai ensuite GARDÉ mes trois cours car, CÂÂÂÂÂÂÂLISSE, je croyais que ce serait une bonne idée d'accélérer ma progression universitaire pré-Maghrébaine.

...hostie.

Cinq travaux de session, dont un pour lequel je me suis apparié avec mon amie la Comptable qui, j'avoue, est tout à fait brillante mais qui, cââââ... sapristi, retire une énorme fièreté de son relevé de notes même si celui-ci ne l'aidera en rien dans sa future progression de carrière (elle est CA, va finir son CFA avec honneurs et va se taper un Doctorat. Quossé à fait de se pogner un minable MBA détenu éventuellement par des trisomiques comme moi??).

(Nota pour les lecteurs non-MBistes : il est, somme toute, impossible de couler un cours du MBA si l'on fait preuve de la moindre activité cérébrale. Faute de quoi, de toute façon, on cueillerait mes organes afin de les greffer à un dialyseux qui en abuseraient bien moins que moi, alors tout baigne et la justice universelle harmonieuse règne. Certaines personnes insistent toutefois de «faire un effort» afin «d'apprendre quelque chose». Arg).

J'avais trois cours qui exigeaient une présence en classe. J'avais aussi une mère effroyée que son fils aîné allait dans un pays «où les femmes portent le voile» (tsé, son premier petit-enfant allait avoir une barbe et une bombe strappée autour de son torse en sortant de mon éventuel canal de soulagement. Ma maman est adorable, encore pitoune de ses 63 ans, autrement brillante, mais Franco-Ontarienne transplantée Longueuilloise. 'tout dire), des amis qui voulaient me sortir pour des bières de départ, de la GROSSE paperasse, des achats et des examens médicaux pré-départ, une résidence Varennoise avec une piscine et un baril de bière frigorifié dans le sous-sol et, bon, un dédain du MBA engendrant des spasmes gastrointestinaux au bout de cinq semestres engourdissants. Je n'avais PAS le goût de me taper les centaines de pages de lecture par semaine qui m'étaient exigées, ni de me taper le trafic Longueuil (là où est situé mon bureau)-UdM.

Bon, puisque c'est un blogue qui porte sur l'Algérie, voici le résumé : j'ai fêté, j'ai bu, j'ai stressé sur les cinq travaux, je me suis engueulé avec La Comptable parce que, malgré des efforts sincères portant sur CE travail spécifique, elle présumait que j'allais slaquer (une idée qui n'est nullement déraisonnable, mais ça fait chier parce que j'ai réellement réservé des efforts pour ce travail car je savais qu'elle serait exigente et je me suis mis en équipe avec elle en connaissance de cause), messu tapé le trafic la plupart du temps, j'ai sorti des textes loufoques et perspicaces mais nullement formels sur les quatre autres travaux et j'ai étudié pour passer sà fesse mon examen du Sadique Docteur Ouimet (le nom de jeune fille de ma maman. J'avais osé croire que le prof aurait été comme mon Mononc' Gérard Ouimet, le fermier de bleuets à Parisville et le mec le plusse fin de la planète. Mais non. Pantoute. Examen d'enfer exigeant du par-coeur spécifique même s'il avait affirmé qu'il y aurait des questions d'ordre général).

J'ai reçu mes notes lorsque j'étais en Algérie. Un B-plusse. Un B. Un B-moins.

Hostie. J'ai passé.

*danse du Loup content devant la secrétaire musulmane incrédule*

...ça dévalue un MBA ça mon potte.

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